Vous lirez ici le compte-rendu d'un rendez-vous avec Madame Florence Lécluse, adjointe enfance et éducation Lyon 7, le lundi 14 décembre 2020 de 12h30 à 13h20 – salle Villon, mairie du 7e.
La conversation débute par cette question posée au conseil d’école à destination de la mairie : « Comment la nouvelle municipalité souhaite associer les parents sur les sujets propres à chaque école ou plus globaux (repas locaux ou bio à la cantine, piétonisation aux abords des écoles végétalisation, problématiques de qualité de l'air ou du bruit... ? »
Les adjoints éducation d’arrondissements rencontrent une fois par mois Stéphanie Léger, adjointe éducation Ville de Lyon. Sur le mandat 2020/2026 la ligne directrice sera d’assurer l’accueil de tous les enfants dans des locaux les plus sécurisés et agréables possibles et avec un personnel suffisant pour encadrer les enfants dans les meilleures conditions.
Le projet de végétalisation des cours d’école a reçu un accueil très positif dans tous les arrondissements. Il participera à la lutte contre le réchauffement et à l’amélioration de la qualité de l’air. Il y a 206 écoles à Lyon. Les travaux de végétalisation seront priorisés selon quelques critères de choix :
- la cour a-t-elle déjà des arbres ?
- la cour a-t-elle besoin d’être modernisée ?
- la communauté éducative est-elle mobilisée autour de ce projet ?
Il sera privilégié si possible la pleine terre plutôt que des bacs. A Marc Bloch, selon le premier critère, la maternelle devrait être prioritaire sur l’élémentaire. Je souligne que Madame Chavassieux est mobilisée autour d’un projet jardinage, accepté au PEDT.
La piétonisation et sécurisation des abords des écoles participent également à la qualité de l’air et à la diminution du bruit. Madame Lécluse me parle de l’expérience Gilbert Dru : rue devant l’école rendue piétonne pendant l’été. Pour les autres écoles, c’est en cours de réflexion. Il y a des élus plus pointus sur le sujet (Vincent Monot, Eugénie Wiber), Il y aura à chaque fois une concertation de la communauté éducative et des riverains. Je souligne qu’à Marc Bloch, nous n’avons plus personne pour faire traverser les enfants aux passages piétons.
Le contrat avec la cuisine centrale de Rillieux court jusqu’en 2022. Pour le prochain contrat, la réflexion est ouverte. Monsieur Gautier Chapuis, est le conseiller spécialiste des questions alimentaires, favorable à l’introduction de plus de local et de bio. Cuisine centrale ou cuisines décentralisées ? Toutes les pistes seront étudiées.
J’informe Madame Lécluse que suite à de nombreuses questions de parents au sujet de la cantine et comme nous le faisons tous les ans, nous avons demandé un temps d’observation mais que le protocole sanitaire actuel ne le permet pas. Elle me dit qu’elle non plus n’a pas pu faire ce temps d’observation dans les cantines pour les mêmes raisons.
Parmi les nombreuses questions celles du gaspillage et du bruit reviennent souvent. Madame Lécluse me dit que des expérimentations sont menées dans certaines écoles sur la sensibilisation des élèves au gaspillage (pédagogie) ex : pesée des déchets, ce sont des initiatives locales. Un coup d’arrêt a été donné par le protocole sanitaire sur toutes les actions de tri des déchets. Des actions plus globales et structurantes seront menées ex : compostage des déchets.
A propos du bruit (constaté lors de nos précédentes observations) j’ai parlé de notre vécu à l’école Marc Bloch avec l’histoire de panneaux acoustiques commandés et mis au placard car ils empêchaient la bonne circulation dans le réfectoire. Lui demandant si d’autres solutions ne pouvaient pas être trouvées (suspensions…), elle me dit qu’actuellement le bruit a diminué du fait du roulement
des élèves
sur une plage plus étendue et que cette organisation pourrait perdurer même après l’arrêt de tout protocole sanitaire.
Au sujet des grèves de cantine, Madame Lécluse m’a expliqué que toutes les écoles ne sont pas impactées de la même manière. Les agents Ville de Lyon suivent en général un appel national à la grève des syndicats. Le délai de prévenance est le matin pour le midi. Le dialogue est entre les représentants des salariés et l’employeur Ville de Lyon. Elle ne conseille, pas aux parents d’intervenir dans le dialogue, ni de mettre la pression pour ne pas être considérés comme des briseurs de grève, ce qui serait contre-productif dans les négociations. Je dis alors que nous sommes en général prévenus la veille, lui parle de l’accueil pique-nique (nouveau à Marc Bloch) et lui demande si ces grèves récurrentes ne sont pas dues à un mal-être profond des agents dans leurs conditions de travail. Peut-être si leur tâches étaient plus intéressantes, seraient-ils plus motivés ex : s’ils faisaient la cuisine dans les écoles, préparer les repas plutôt que de simplement réchauffer, servir et nettoyer... ?
Travaux à l’école. Je raconte que Monsieur Ribault nous a informé au conseil d’école des travaux priorisés et du fait qu’il fallait attendre le vote du budget en mars 2021. Madame Lécluse me dit qu’en effet, l’enveloppe d’investissement sera déclinée par arrondissement. Une deuxième enveloppe « travaux annuels » existe pour les 29 écoles du 7e arrondissement. Elle a été doublée. Les responsables de secteur et de proximité suivent au quotidien les travaux.
Je demande ensuite si les périmètres scolaires allaient être revus. Elle me dit que non car ils sont assez récents et elle ne veut pas déstabiliser les familles. J’insiste sur le fait que Monsieur Ribault et Madame Crépin craignent des fermetures de classes. Elle m’explique alors la différence entre carte scolaire et périmètre scolaires et me signale que la mairie n’est pas concertée pour les mesures de cartes scolaires (ie ouverture et fermeture de classes). Mais alors je lui fais remarquer que c’est quand même lié (seuils de fermeture et d’ouverture liés aux inscriptions et donc au nombre d’enfants susceptibles de s’inscrire dans une école au périmètre défini). Elle me dit qu’en ce moment c’est au sud de l’arrondissement que ça bouge le plus et que c’est dans ce secteur que son attention est portée.
Enfin, je parle des familles sans toit, des élèves qui dorment dehors. Lui dis que cette année dans notre école nous n’avons aucun cas à signaler pour le moment mais que nous avons l’habitude de mener des actions de solidarité. Lui demande si nous devons l’informer lorsque nous apprenons que des familles se retrouvent à la rue. Elle me dit que oui mais aussi d’avertir Sylvie Tomic, conseillère d’arrondissement et conseillère municipale déléguée accueil et hospitalité. Madame Lécluse m’affirme qu’un toit c’est la loi.
La discussion est maintenant terminée. J’aurais préféré que nous soyons plus nombreux à discuter avec elle (car certains arguments auraient été exprimés avec plus de force selon la sensibilité de chacun) mais à cause des grèves de cantine quelques parents ont été empêchés.
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